Il a réussi cette performance lundi matin au RBC Heritage, reporté en raison des conditions météorologiques, en jouant les trois derniers trous ,y compris un bogey assuré au 18, qui était son premier trou au-dessus du par depuis le deuxième trou de jeudi - pour s'assurer sa dernière victoire dans une période si éblouissante qu'il devient de plus en plus difficile de la décrire.

Que diriez-vous de ceci : il est le premier joueur depuis Bernhard Langer en 1985 à remporter le Masters et à s'imposer à nouveau la semaine suivante. Il est également le premier joueur depuis Woods en 2006 (PGA Championship, WGC-Bridgestone) à gagner la semaine suivant une victoire en Majeur. Cela peut sembler être une statistique historique moisie sans grande signification, jusqu'à ce que l'on commence à comprendre la force mentale qui y est associée. Une victoire majeure est un événement mentalement éprouvant, surtout à la fin d'une série de grandes victoires comme celles que Scheffler a remportées de Bay Hill aux Players. Jeudi, lorsqu'il a fait un double bogey sur le deuxième trou, il semblait qu'il allait enfin connaître la gueule de bois. Au lieu de cela, il a laissé cette erreur derrière lui, a joué 65 et 63 coups vendredi et samedi à Harbour Town et a rendu un 68 lors de son tour final interrompu, s'imposant avec une avance confortable de trois coups.

"Je pense que je n'ai pas été aussi bon mentalement ces derniers mois depuis longtemps", a-t-il déclaré après sa victoire de lundi. "Et je pense que c'est pour cela que je vois certains résultats, simplement parce que je m'accroche et que je fais de mon mieux... Beaucoup de ces choses sont plus faciles à dire qu'à faire, mais je suis fier de la façon dont je me suis comporté mentalement ces derniers temps."

Il est devenu un vainqueur si magistral qu'il n'a même pas eu à faire son "travail de préparation habituel" avant l'Heritage ; il avait assez de carburant dans le réservoir pour dépasser le reste du peloton. C'est ce qui arrive quand on est en tête dans deux catégories distinctes de coups gagnés - drives et  approches - et que l'on excelle au putting - la formule brevetée de la victoire de Scheffler.

En ce qui concerne le terrain ... le golf a été excellent, même si une grande partie de ce qui a été joué dans l'ombre de Scheffler a semblé hors de propos. Ce n'était pas hors de propos, du moins pas pour eux. Sahith Theegala, qui était à -15 avec quelques autres au début de la matinée, a réussi un birdie décisif sur le 16 pour se détacher de la meute et s'assurer la deuxième place. J.T. Poston a fait le chemin inverse après avoir choisi d'attendre dimanche soir pour jouer le 18e trou ; il a raté un coup d'un mètre 50 pour par sur le green et est tombé à -14, laissant Patrick Cantlay et Wyndham Clark se partager la troisième place avec -15. Poston s'est classé cinquième avec Justin Thomas, Patrick Rodgers et le partenaire de Scheffler au dernier tour, Sepp Straka.

Mais Scheffler les a une fois de plus tous survolés, et peut-être que le seul homme qui l'a dépassé cette semaine était son caddie Ted Scott, qui était littéralement plus haut lorsqu'il a sauté en l'air sur le 18e green, s'attendant à un coup de poitrine de Scheffler, pour ensuite rester fermement au sol et l'observer avec un sourire ahuri. Scott devrait se remettre facilement de cette gêne passagère ; si l'on se base sur des taux de rémunération normaux, Jamie Kennedy de Golf Digest a calculé qu'il a gagné plus que Rory McIlroy cette année.

Ce sont les avantages de travailler avec le meilleur joueur du monde - un titre qui, aussi beau qu'il puisse paraître, n'est peut-être pas assez éloquent pour ce que Scheffler a accompli. A 27 ans et sur le point de devenir père, il a réussi d'une certaine manière à être plus que le premier parmi ses contemporains ; entre-temps, personne ne conteste qu'il est le meilleur que nous ayons vu depuis Tiger Woods lui-même.

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